Veuillez m'excuser si mes propos s’emballent par moment, mais à mes yeux et à ceux d'une partie consciente des enjeux, de la communauté dominicaine expatriée ou restée au pays, un sérieux rappel de certains points cruciaux nous paraît indispensable, pour préserver la culture traditionnelle de R. Dominicaine.

Je m'adresse aussi bien aux créateurs, directeurs, responsables de clubs de danses ou académies de danses, profs, instructeurs, danseurs professionnels, ainsi qu'aux diplômés d'une haute école de danses ou de l'histoire de la musique.

Je me permet d'intervenir en tant que scénographe et très attentif observateur de l'évolution négative du cas, danse Bachata. Pratiquant cette danse ( l'authentique) depuis une quinzaine d'années, présent et évoluant dans le milieu dominicain ( avec de vrais Dominicains qui connaissent leur culture et de quoi ils parlent), je m'implique dans la défense de la vraie danse Bachata, malgré qu'elle soit probablement une cause perdue d'avance, au vue de la vitesse de diffusion sur internet de fausses informations à son sujet.

 

 

La bachata c'est quoi d'après vous ?

Et bien pour la danse, c'est sur que ce n'est pas du tout les gestuels de Tanja La Alemana, ( Tanja Kensinger ) !
Et pour la musique, ce n'est pas trop non plus le nouveau genre d'orchestrations des groupes "Aventura" ou de "Xtreme" de plus en plus lointaines de la belle et vraie bachata!
                                                    N'en déplaise assurément à beaucoup d'entre vous !

Il n'est quand même pas admissible qu'une présentation au monde, à grand renfort médiatique soit faite sous la dénomination " Bachata ", une musique exclusive de République Dominicaine, ceci avec un genre de Bachata musical en pleine mutation, loin d'être représentatif. Il s'agit effectivement de versions musicales à succès de portée internationale d'accord, mais principalement d'origine New-yorkaise ( pour Aventura).
Dans le même temps, il est tout aussi inadmissible que des exécutions gestuelles dansées à succès d'accord mais pire encore dans ce cas, sans aucune ressemblance ou liens quelconque avec la D.R., soit présenté comme de la bachata danse, à grand renfort médiatique. Des gestuels dont la seule origine est 100% Européenne.

                         Il y a quand même des limites dans la liberté d’expression à ne pas franchir.

 

Aaaah... ! Mais vous dites quand même, une musique et danse originaire de république dominicaine ... Pour certains... ?                         

                                                 Quand vous le dites, le pensez-vous vraiment ?

Bizarre ! De cette Bachata... là..., musicale ou dansée, cela ne c'était jamais écouté ou vu en République Dominicaine depuis que ce pays... existe !
Aaah ! Elle est modernisée et mondialisée grâce à vous   ? ? ?
Donc si tel est le cas, nul doute que dorénavant le monde entier ..., va continuer de refaire l'histoire culturelle de ce petit pays insignifiant, somme toute bien gênant, en expliquant enfin ... au monde en seulement quelques mois, ce que c'est qu'une bachata moderne, jeune, évolutive etc. c'est-à-dire, du style...
à la sauce Tango-mayonnaise, Salsa-rueda café de Paris, Merenge-hamburger-ketchup ou encore Lambada-spaghettis bolognaise ?
Toutes évidemment, sont de la Bachata bien plus normale, que cette vieillerie peaufinée depuis 3 ou 4 générations déjà dans une île perdue au milieu de l'océan.

Notes:
Vieillerie oui si on veut, mais à l’abri jusqu'à maintenant des grands cerveaux révolutionnant soi-disant positivement, tout ce qu'ils touchent.

 

 

Autre vision

On rencontre aussi de plus en plus une autre attitude, celle radicale qui consiste à inverser les rôles et qui semble reléguer la bachata authentique à un style supplémentaire jusque-là inconnu. Un encombrant colis a additionné à contre cœur, comme un vulgaire rajoutons, à une toute récente classification mondiale des bachatas (fictive) . Une liste de styles qui subitement devient de plus en plus longue.
Donc, à inverser les rôles, du genre... Il existerait peut-être dans un pays lointain perdu au milieu de l'océan une façon un peu obscure de danser notre bachata (d'Europe et du monde) sur les notes musicales de notre cher groupe Aventura !
Une découverte tardive qui visiblement dérange et contrarie ce nouveau lobby mondial qu'est devenu en quelques mois cette confrérie de danseurs. Une confrérie qui se comporte comme si persuadée, d'être l'inventeur méritoire d'une sensationnelle et inédite nouvelle danse.

 

 

La bachata musicale avec "Aventura"

Né en Amérique le 21 juillet, 1981 dans le Bronx "Anthony Romeo Santos" bien qu'il soit de père dominicain, son cas, (sa musique et celui du groupe Aventura, tous des Santos ?) ne transmet malheureusement pas l'ESPRIT intègre de la vraie bachata de R. Dominicaine. (À part dans le début du groupe, car Romeo Santos l'animateur a toujours été un grand admirateur, de l'un des meilleurs et plus représentatif musicien/chanteur de Bachata de R. Dominicaine" ANTONY SANTOS" mais avec qui, semble-t-il, il n'a aucun lien de parenté). Ensuite depuis 1999 date de formation du groupe, leurs compositions musicales n'ont cessé de s'éloigner de l'authentique bachata en composant des partitions musicales de plus en plus arrangées, travaillées et sophistiquées, expressément adaptées aux tendances, styles et goûts latinos actuels de l'Europe et de l'Amérique et ne représentent plus les airs musicaux de la Bachata authentique officielle de D.R.
J'attire votre attention sur le fait que je ne conteste aucunement les talents de musiciens ou chanteurs du groupe mais sa mauvaise représentation de la bachata authentique ou tout simplement de la bachata tout court. Car il n'y en a toujours qu'une, celle de République Dominicaine
Ils se sont par contre surpassés dans la production d'une musicalité commerciale qui a conquis les jeunes générations du monde entier. Même les jeunes Dominicains. Bien que dans ce dernier cas, la cause de ce succès est très certainement à rechercher dans les sujets évoqués à travers les textes, toujours proches des préoccupations des Dominicains. Il s'agit du seul point à peu près rester représentatif des gouts et de l’état d'esprit dominicain dans les chansons d'Aventura.

 

 

Le gestuel dansé de mlle La Alemana

Bien que larmoyante et clamant son amour ainsi que son véritable attachement à la bachata, Mademoiselle "La Alemana" reste une bien piètre et cynique représentante de la danse Bachata partout dans le monde, en utilisant le nom "Bachata" en pratiquant des exécutions issues de sa seule imagination et celle de son inséparable partenaire "Ataca Jorgie".
Je ne conteste pas non plus les talents de danseuse à La Alemana, au contraire, le tempo est toujours respecté habilement.
Mais pour le gestuel...élégant...? Je n'en suis pas sûr, ... mais plutôt d'un racé...douteux... oui, exagéré et accompagné d'un mélange d'autres danses latines incongrues. ( Tango,  Lambada, Merengue)
Conséquences ? Cela n'a plus rien à voir avec la danse nommée... BACHATA, qui possède des bases très typées et précises!
Vous me direz comme tout le monde, c'est l'évolution, c'est teeendaaance..., les temps changes >>. Tendance, cela est malheureusement, on ne le peut plus une triste réalité. Mais parler d'une évolution touche au domaine de l’euphémisme pur. Singer à son image, à ses propres goûts, à sa propre culture, la danse attachée historiquement à la bachata musicale de République Dominicaine, comme actuellement en Europe et dans le monde n'a rien d'évolutif, mais en vérité se résume en une catastrophique régression et à l’indécente destruction du bien culturel d’autrui.
La danse Bachata authentique de R. Dominicaine n'a pas besoin des ( lumières) de l'étranger, elle sait évoluer seule, sainement, rapidement, de façon suffisamment attrayante et variée, ceci en respectant l'intégrité originale du seul et unique pays d’où elle provient, le seul ou elle est née.
( Ce qui n'est plus le cas depuis longtemps pour la salsa actuelle et il n'est pas question d'entraîner maintenant encore, la bachata dans le même scénario du genre, capharnaüm de styles et tendances).

 

 

La danse bachata selon le très médiatique "Jorge Elizondo"

Cet instructeur de danse, est également un bien piètre enseignant pour la Bachata et contribue à diffuser de faux gestuels, une fausse image de danse Bachata à travers le monde entier. Un matraquage médiatique inadmissible ( pour la bachata) grâce à sa propre entreprise de diffusion que je ne nommerai pas et de ses ventes d'enregistrement de cours de fausse danse Bachata sur CD. Le plus affolant c'est qu'il est enseignant officiel et agrée par les autorités scolaires d'un campus d'une grande ville.
Au contraire de " Tanja La Alemana ", ce monsieur paraît lourdaud et désagréable à regarder quand il pratique (ce qu'il estime être de) la danse bachata avec un gestuel qui s'apparente plus à un très primaire et lourd merengue avec des passes de salsa, qu'à de la Bachata authentique même simplifiée.  Il est d'ailleurs en contacts réguliers avec, ce que j'appellerai, les toujours plus nombreuses confréries de faussaires de la Bachata.
À noter qu'il est très certainement incapable de danser une bachata authentique. Si c'était le cas il en aurait déjà fait la démonstration à coup sur. Son enseignement de la bachata est tout simplement une tromperie monumentale envers ses élèves. De plus, il se présente aux médias comme instructeur bachatero, ( à vous faire dresser les cheveux  sur la tête ) en bref ce monsieur a atteint les sommets de l'insupportable pour les vrais danseurs qui pratiquent et connaissent la bachata depuis leurs plus jeunes âges devant la maison familiale.

 

 

Notes :
Seuls les meilleurs danseurs ( dans une moindre mesure, aussi pour les musiciens ) pratiquant une bachata musicale typique ( en principe) portent la distinction et titre de "Bachatero" .
Certes un nom utilisé pour tous les danseurs de Bachata même débutants, mais comme un gentil compliment pour rigoler et signe d'appartenance à la grande famille des danseurs de Bachata, mais authentique.
Tout cela pour dire que la bachata ne se résume pas seulement à un tempo musical à respecter, mais éxige  impérativement d'éxécuter les mouvements et déplacements corporels très typiques de la Bachata traditionnelle locale. Spontanée et instinctive elle est respectée naturellement, par les danseurs de Bachata en République Dominicaine depuis leur plus jeune âge.

 

 

 

 

Les grands diplômés en " histoire des danses et musiques"

              virulents opposant au particularisme unique de la bachata 
 

Au début , je cite les diplômés en "histoire des danses et musiques", car on leur enseigne que la bachata danse et musique, serait classée dans le même groupe que la salsa. Peut-être ! Mais il ne s'agit pas d'un argument suffisant pour banaliser le caractère unique d'une danse apparue aussi récemment et aussi localisée que la bachata à l'abri des influences négatives actuelles .

La bachata n'est pas de la salsa même avec de lointaines racines communes. Les chemins de ces danses se sont séparés depuis bien longtemps déjà.
En réalité une autre étude récente ( une thèse) aboutit à d'autres conclusions précises et bien plus crédibles. Celles qui prouvent que le particularisme musical et gestuel dansé de la bachata ( et Merenge) de République Dominicaine, bien qu'influencé à la base par l'Afrique ensuite périodiquement par des échanges avec la zone Caraïbe, Cuba, Porto Rico, reste au final le seul et unique porteur authentique ainsi que crédible du nom Bachata, car chargé de l'histoire et la culture de R. Dominicaine. Et ceci malgré des influences extérieures au cours de leur évolution). Donc elle n'est pas de propriété publique permettant de la transformer,  jusqu'à la rendre méconnaissable comme actuellement !