Carte et croquis explicatifs
Vallée de Cibao, origine de la Bachata
Sur cette carte d'Hispaniola, on peut situer cette fameuse vallée de "Cibao". ( Zone en bleu )
Chemins d'accès à la vallée de diverses influences, dans l'alchimie compliquée de la bachata musicale et gestuelle ( Flèches rouges )
Une vallée laboratoire, où grâce à une mystérieuse alchimie sont nés et ont évolué ensemble, les musiques et la danse " BACHATA".
Les divers ingrédients qui composent musique et gestuels dansés sont parvenus jusqu'au coeur de la vallée par ses deux extrémités, soit, à l'ouest " Monté Cristi " et la " baie de Samana " à l'est, ainsi que par deux passages principaux depuis le Nord, " Puerto Plata " et " Nagua " ( Flèches rouges )
Pour la danse, sujet principal de mon site, on constate une évolution d'abord lente, sous la forme d'un gestuel simplifié cela parmi la population pauvre, d'abord campagnarde puis citadine.
Ensuite tout en se compliquant, le gestuel évolue rapidement ces 10 dernières années, au fur et à mesure de
l'extension de la Bachata dans tout le pays, enfin acceptée par la population bourgeoise de l'île.
Mais ne nous méprenons pas. Non pas une évolution anarchique, mais heureusement, devenant très variée tout en finesse, conservant toujours un style, une technique de base et un caractère unique et fortement typé.
Et ce qui est d'une importance majeure, une évolution diffusant encore et toujours...........
l'esprit,
ainsi que les saveurs tropicales des Caraïbes.
Diffusion de la Bachata musicale dans le monde
Les airs de Bachata commencent à être diffusés dans le monde entier surtout à partir de 1991 quand "Juan Luis Guerra" a mis sur le marché l’album "Rosa" mais malheureusement sans l'inséparable gestuel dansé qui les accompagnait.
L'expansion de faux gestuels de Bachata
En vert : le petit territoire de République Dominicaine
( Danse Bachata originale intègre à promouvoir et sauvegarder)
En rouge : zones exportatrices très actives
( Danses mutantes indésirables et à contenir)
En y regardant de plus près sur ce cliché, à l'échelle de la planète l'ampleur du phénomène
a de quoi nous donner des sueurs froides.
C'est l'exemple type d'une appropriation et transformation d'un bien culturel d'un petit pays
à des fins personnelles ludiques ou lucratives.
Le bien-fondé d'une inquiétude
Dans ce cas, il s'agit d'une danse traditonnelle locale, d'accord, les problèmes de ressources alimentaires, énergétiques et écologiques sont bien plus préoccupants et importants, je vous l'accorde encore une fois. Mais tout ce qui se passe en arrière-plan de ces problèmes cruciaux, ne sont pas si anodins qu'ils peuvent le laisser paraître.
Concernant le cas "danse Bachata". Il est typiquement l'exemple d'un processus incontrôlable. Un processus qui peut s'appliquer à n'importe quels sujets ou causes, dans d'autres cas peut-être primordiaux, et ceci en s'inquiétant de la rapidité de diffusions globalisées de données en tous genres, bonnes ou mauvaises.
Je m'implique actuellement sur le cas Bachata, car il est probablement l'exemple d'une répétition de ce qui s'est déjà produit avec la Salsa, mais pour celle-ci, sur une bien plus longue période. Une danse qui n'est plus que l'ombre d'elle-même. Qui n'est plus qu'un vaste champ de genres de danses où s'entremêlent des milliers d'interprétations personnelles, de goûts, d'envies, de certitudes de bons droits, de modes et tendances, d'habitudes régionales du monde entier. Le tout dans un esprit soi-disant, de droit, d'évolution et de liberté culturelle.
Et des droits de créateurs de l'original, qu'en reste t'il ?
Sur ce cliché du globe, on peut observer la disproportion entre la petite zone territoriale émettrice du pays d'origine de la danse bachata intègre, en opposition à l'énormité des territoires, avec chacun des milliers d'artistes émancipés revendiquant à cor et à cri, l'attribution du nom Bachata à leurs gestuels personnels mutants. L'ensemble de ses adeptes, représente la force d'un rouleau compresseur à l'échelle mondiale. Ils arrivent en quelques mois avec l'aide de vidéos sur internet très persuasives, convaincre à tort les profanes, d'une classification fictive de genres et Styles de Bachata danse.
Il existe bien sur maintenant, un pseudo classement mais totalement arbitraire, car constitué d'un patchwork de toujours plus des interprétations gestuelles personnelles, de chacun. Des interprétations déviantes, inévitablement calquées sur (ou adaptées aux) les goûts et tendances monocordes actuels, des milieux branchés latinos, pour l'instant principalement Américains et Européens.
Un constat effrayant et malheureusement irréversible !
Ce nouveau genre de conquistadors nie catégoriquement l'évidence même, qui preuves à l'appui, nous démontre que malheureusement leurs interprétations mutantes, tendances comme ils disent, non plus de liens crédibles avec l'intégrité de la danse bachata originale, ni avec son nom, ni avec son contexte dominicain unique.
Un contexte que n'arrive de toute façon pas à reproduire d'un coup de baguette magique, celui qui en a tout d'un coup envie. Il faut pour cela s'impliquer sérieusement et avec assiduité dans les milieux de la bachata de coeur.
Les défenseurs de Cibao
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